Togo : le directeur des cultes tape du poing sur la table, rien ne sera plus comme avant

Les choses ne seront plus les mêmes au Togo en matière de célébration de cultes. En tout cas, le directeur des cultes n’est pas du tout content de la situation qui prévaut actuellement dans le pays à cause des lieux de cultes. Bédiani Belei, dans une lettre adressée ce vendredi aux présidents des fédérations religieuses, le dit clairement et attend à ce que la situation change.

Selon le directeur des cultes, les populations continuent de souffrir des bruits insupportables produits par les lieux de cultes quotidiennement dans les quartiers, villes et campagnes, sur toute l’étendue du territoire national.

« Des cas graves de maladies chroniques et même des décès occasionnés par les troubles de voisinage, conséquences de célébrations de cultes tapageuses, nous sont rapportés et nous interpellent à plus d’un titre », écrit-il aux présidents des fédérations religieuses.

Les nuisances sonores produites par les lieux de cultes, sont devenues un véritable problème de santé publique. « Nous ne pouvons continuer de tolérer ces pratiques et ces agissements qui mettent à rude épreuve le vivre ensemble et menacent la liberté religieuse qui est un acquis dans notre pays », soutient-il.

La police et la gendarmerie appelées à intervenir, le code pénal sera appliqué aux nuisances sonores

Pour faire revenir la paix dans la cité togolaise, le directeur des cultes envoie les présidents des fédérations religieuses à faire 11 choses.

La première est que les nouvelles implantations de lieux de culte sont formellement interdites. Les jours officiels de culte sont les dimanches pour les confessions d’obédience chrétienne et les vendredis pour les confessions d’obédience musulmane.

Il est donc formellement interdit les célébrations en semaine, c’est-à-dire de lundi à samedi. Même les prêches des ambulants qui sillonnent les quartiers et les rues et qui occupent les carrefours sont soumises à une autorisation préalable.

Pour ce qui concerne les musulmans, les appels de muezzin ne sont autorisés que dans les grandes mosquées  de quartier.

A partir de maintenant, les veillées de prières d’enterrement dans les lieux de culte doivent impérativement prendre fin avant 20 heures.

« Les communes, les brigades de gendarmerie et les commissariats de police sont instruits pour intervenir, le cas échéant, afin de mettre fin  à toutes célébrations tapageuses, y compris en saisissant le matériel de sonorisation et autres instruments de musique », dit le directeur des cultes.

Le directeur des cultes ajoute que les dispositions du code de la santé et même le code pénal seront appliquées aux nuisances sonores.

Vivement que ces mesures soient respectées. Ce qui se fait actuellement frise la pagaille.