Du nouveau a Sokodé. Dans cette ville située à 337 km au nord de Lomé, la mode est que presque tous les collèges d’enseignement général (CEG) sont confrontés à un phénomène. En plein cours dans les salles de classe, les filles d’âge compris entre 16 et 18 ans s’évanouissent sans explication. Ces crises que n’arrivent pas à expliquer aussi bien les responsables des établissements scolaires que les médecins, inquiètent la population.
Selon les informations recueillies sur les lieux par la radio Zéphyr, plusieurs collèges sont touchés par ce phénomène inexplicable notamment Kpangalam, Koma 2 et Tchawadan. La dernière en date a survenu mardi dernier au CEG Koma.
« C’est un événement que nous-mêmes n’arrivons pas encore à comprendre. Le 5 janvier dernier, cela avait commencé avec un certain nombre de filles, 11 au total qui sont tombées évanouies en salle en plein cours. Nous avons essayé de les aider à retrouver la respiration normale. Des musulmans et chrétiens se sont organisés pour dire des prières. Elles se sont senties mieux et sont rentrées à la maison. Pour d’autres encore, des parents sont venues les chercher pour les ramener à la maison », a confié à la radio susmentionnée, l’un des responsables dudit CEG.
Pour comprendre le phénomène, toutes les victimes sont conduites au Centre hospitalier régional de ladite ville. Là-bas, même les spécialistes ne trouvent pas de causes exactes à ces crises féminines. Du côté médical, rien à signaler, aucune maladie n’est diagnostiquée chez les filles victimes, dit-on.
« Quand nous avons reçu ces filles, elles étaient dans des états dépressifs avec des crises et tremblements. Il y a d’autres qui présentent des hallucinations. Cela ne se passe qu’avec les filles, c’est une actualité que nous vivons à Sokodé », a lancé une assistante médicale.
Selon elle, on peut dire que tous les CEG de Sokodé sont atteints par le phénomène. Le plus inquiétant, c’est que l’examen fait sur ces filles ne montre rien de concret.
« Les entretiens psychologiques chez les filles permettent de révéler : j’étais en classe avec la camarade, je l’ai vu tomber, j’ai eu peur et c’est ce qui a fait que moi-aussi je suis tombée », a-t-elle souligné.
A toutes les filles victimes de ce phénomène nouveau, il a été demandé un entretien psychologique et une consultation en santé mentale. « Il leur faut un traitement particulier », disent les spécialistes.
A tout ceci s’ajoute le fait que les responsables syndicaux disent ne pas être en mesure de répondre à certaines questions de leur base.