Togo : le CICR se fait mieux connaître, une assistance prévue dans les Savanes

La mission du Comité international de la croix rouge (CICR) au Togo et au Bénin a organisé à Lomé à l’intention d’une vingtaine de journalistes togolais un atelier sur ses activités et celles de la Croix rouge en général. Au cours de cette rencontre, il a été notamment question des relations que le comité a avec le Togo et les activités que la mission veut mener dans les zones nord Togo-Bénin-Côte d’Ivoire envers les populations déplacées du Burkina Faso et les déplacés internes à cause des attaques terroristes. Cette activité concerne également les populations hôtes de ces déplacés.

Selon la cheffe mission du CICR au Togo et au Bénin, Mikafui Akue Djessoa (photo illustrative), au Togo, les objectifs de cette rencontre ont été atteints.

« Nous pensons que les objectifs ont été atteints. Le premier objectif, c’était déjà de faire connaître l’institution aux médias. Ceci est une première activité d’une série qui va se poursuivre parce que nous ambitionnons d’organiser cette activité sur toute l’étendue du territoire et surtout dans la région des savanes où il y a une situation humanitaire qui se pose », a-t-elle lancé.

En matière de coopération, la cheffe de mission pense qu’aujourd’hui, le Togo est cité en exemple dans la sous-région.

« Si on le compare avec d’autres pays, le Togo a une longue collaboration au niveau de l’armée avec le CICR. Ce qui fait que dans leur formation, tous les militaires connaissent le CICR et les bases du droit international humanitaire (DIH) encore appelé droit des conflits armées. On forme aussi tous les grades », a-t-elle précisé.

Au Togo, la mission du CICR au Togo et au Benin prévoit envers les populations déplacées du Burkina Faso, les déplacés internes et les populations hôtes de ces déplacés une assistance. Elle va concerner 15000 personnes dans 3 préfectures.

« Depuis l’année passée, on a effectué plusieurs missions au nord, on a identifié les besoins des populations et au niveau du plan d’action qu’on a, on a ciblé 3 préfectures notamment, Kpendjal, Kpendjal-ouest et Tône. L’assistance qu’on prévoit faire concerne 15.000 personnes », a-t-elle lancé.

A la question pourquoi cette opération d’assistance du CICR traine, la cheffe de mission répond que la situation sécuritaire au nord du Togo et des autres pays devient de plus en plus risquée. D’autant plus que, ajoute-t-elle, le CICR, lors de ses missions, ne se fait pas accompagner militairement. Cette mission d’assistance, a-t-elle poursuivi, est donc fonction de l’équilibre entre les principes du CICR et l’évaluation de la situation sécuritaire par les autorités militaires.

« On s’en tient au feu vert des autorités militaires. Nous sommes en contact et on essaie de voir quand est-ce qu’on peut y aller. Tout est prêt à notre niveau », a-t-elle précisé.

Au cours de cette mission d’assistance, il y aura une distribution de non-vivres notamment les ustensiles de cuisine, les couvertures et les kits d’hygiène pour les femmes. Des pompes ont aussi été achetées pour la réhabilitation des forages en panne dans ces préfectures.