Projet CRG : 32 personnes dont 22 femmes agrandissent le nombre de chaperons
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Le projet « Renforcement de la société civile pour la gouvernance des droits de l’enfant au Togo » (CRG) financé par l’Agence Suédoise de Développement international (SIDA) à travers Plan International, a encore fait parler de lui les 21 et 22 novembre à Lomé. 22 femmes et 10 hommes issus des organisations partenaires dudit projet, ont été moulés dans le processus des techniques d’accompagnement des enfants et des jeunes, lors de l’organisation des activités ou des événements.
Cet atelier organisé par le Forum des Organisations de Défense des Droits de l’Enfant au Togo (FODDET), est le 3ème du genre, après un premier à Lomé en 2021 et un 2ème à Atakpamé en 2022.
Qu’est-ce qui a conduit à l’organisation de cette 3ème session de formation des chaperonnes et chaperons ? Emilie SAMBOE, Coordinatrice du projet CRG donne les raisons. « Le projet CRG a formé en 2021 et 2022 à Lomé et à Atakpamé au total 33 chaperons. Ils sont sollicités par les OSC et même Plan International Togo dans le cadre des activités impliquant les enfants et les jeunes. Cependant, il a été constaté que pour des activités d’envergure qui nécessitent uniquement l’implication des filles, il est difficile de trouver des chaperonnes en nombre à Lomé, pour l’accompagnement des filles. C’est le cas par exemple de l’initiative « Les filles aux commandes, édition 2022 ». Dans le cadre de cette activité, FODDET avait eu de la peine à mobiliser le nombre de chaperonnes souhaitées par Plan International Togo pour accompagner les filles impliquées dans l’activité. C’est ce qui a motivé la tenue de ce troisième atelier des OSC sur le chaperonnage des enfants et jeunes en matière de Sauvegarde et qui a privilégié plus de femmes que d’hommes », a-t-elle ajouté.
A la fin de cette 3ème session de formation des accompagnateurs et accompagnatrices d’enfants, il existe désormais un répertoire d’une soixantaine de chaperons formés qui pourront servir également dans
toutes les régions du Togo.
La formation des nouveaux chaperons et chaperons a été assurée par Mme Adjoa ALAKA, Coordonnatrice de la sauvegarde des enfants et des jeunes à Plan International Togo.
« Très souvent, nous avons des activités qui impliquent la participation des enfants et des jeunes. Il peut s’agir des réunions de planification, de bilan ou de projet. Il peut aussi s’agir des voyages de partage d’expériences ou des rencontres de réflexion et des célébrations avec des groupes d’enfants et jeunes. La remarque, c’est que sur le plan professionnel, il y a des standards et normes dont il faut tenir compte lors de l’accompagnement des enfants et des jeunes. Ces normes ne sont pas nécessairement connues de tout le monde ». C’est par ces mots qu’elle a planté le décor.
Selon elle, Plan International a fait le constat que de plus en plus de personnes ne sont pas suffisamment formées sur la question de sauvegarde des enfants et jeunes et lors du chaperonnage, il y a des dispositions qui ne sont pas respectées. « Or Plan International est une organisation engagée pour la promotion, la protection et surtout la sauvegarde des enfants et des jeunes. Il est tout à fait normal que tous les partenaires qui nous accompagnent puissent avoir tous les connaissances et outils nécessaires pour nous assurer une bonne qualité de leurs prestations », a-t-elle souligné.
Pendant les 2 jours, les 32 participants ont été renforcés sur la compréhension de la PSEJ, sur les outils qu’on exploite dans le chaperonnage notamment les termes de références pour orienter l’organisation de l’activité, les fiches d’autorisation parentale, les fiches de consentement, l’évaluation des risques, l’expression de l’intérêt que les enfants peuvent tirer d’une activité etc.
En plus de la théorie, il a été question au cours de cette activité des jeux de rôles et des activités pratiques pour la maîtrise des outils.
Abigaël ADJABLE, représentant l’Association des femmes pour
l’épanouissement des enfants, une organisation membre du Réseau de lutte contre la Traite des Etres Humains au Togo (RELUTEHT), partenaire du projet CRG se dit aguerrie.
« Il est question de voir ce qui est bien dans l’accompagnement des enfants, ce qu’il faut faire pour les enfants, quels sont les rôles et responsabilités d’un chaperon ou d’une chaperonne pour assurer la sécurité et la sauvegarde d’un enfant sur le terrain. J’ai encore appris beaucoup de choses sur la PSEJ, pourquoi il faut protéger les enfants et contre quoi il faut les protéger et comment gérer les situations ? Cette formation va m’aider dans l’accompagnement des enfants », s’est-elle réjouie.
Moussilihou Ouro-Gouni, activiste des questions liées au genre, représentant également le RELUTEHT, se dit prêt à chaperonner. « On connaissait depuis la PSEJ mais avec cet atelier, nous avons des éléments essentiels et concrets pour mieux agir avec les enfants afin qu’ils aient un environnement serein dans toutes les activités. Je suis prêt à chaperonner les enfants ou les jeunes », a-t-il déclaré.
Selon la coordinatrice du projet CRG, le besoin de chaperons se fait sentir aussi à l’intérieur du pays. Il est donc prévu une autre session à Kara (420 km au nord de Lomé).
Cette activité s’inscrit dans la 4ème année de mise en œuvre du projet CRG.