Après 4 ans d’exécution avec un don de 9 milliards de francs CFA de la Banque mondiale, le projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables (EJV) a été clos vendredi à Lomé. C’est au cours d’une rencontre solennelle présidée par la ministre du développement à la base, Myriam Dossou d’Almeida.
Etaient présents, Awa Cissé Wagué, représentante résidente de la Banque mondiale au Togo, Mazalo Katanga, la Directrice générale de l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) qui a piloté le projet et de tous les acteurs qui ont travaillé sur ce projet.
Au bilan, 14.415 jeunes togolais vulnérables de 200 villages dans 150 cantons ont été touchés. 14.023 de ces jeunes ont pu élaborer leur plan d’affaires et 13.135 d’entre eux ont bénéficié d’une subvention de 60.000 francs CFA chacun, pour démarrer ou étendre leurs activités génératrices de revenus. On signale aussi la création de 225 centres d’alphabétisation fonctionnelle qui ont bénéficié à plus de 6800 jeunes. 200 microprojets ont été réalisés à travers les travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO).
Pour le bailleur, le projet a non seulement changé la vie des jeunes bénéficiaires mais aussi la vie au niveau des communautés réparties sur 31 des 39 préfectures du Togo.
« J’ai visité plusieurs localités où il y a des bénéficiaires de ce projet. je peux témoigner de ce que j’ai vu m’a vraiment impressionnée. Non seulement les activités ont bénéficié aux individus mais aussi toute la communauté. Les activités du projet ont permis de créer des ressources pour les communautés qui ont construit un petit collège de 2 ou 3 salles pour leurs enfants », a lancé Mme Cissé Wagué.
Le reste, a-t-elle souligné, c’est de pérenniser et la Banque mondiale est disponible à continuer à accompagner le gouvernement dans ce domaine.
Comme la diplomate, la ministre du développement à la base a célébré ce projet dont les succès, a-t-elle dit, ne sont plus à démontrer. « Les témoignages vivants sont là. Et ces témoignages nous viennent des bénéficiaires eux-mêmes, de leurs proches, des communautés bénéficiaires et des non bénéficiaires.
Plus concrètement, elle a fait savoir que les THIMO pour la réhabilitation des pistes rurales ont contribué à améliorer la practicabilité des tronçons, le désenclavement des voies d’accès à certains villages et l’amélioration des conditions de vie des personnes affectées par l’enclavement de leurs localités. L’accès aux marchés pour les commerçants et aux centres de santé pour les populations sont facilités par les mêmes travaux réalisés par les bénéficiaires du projet EJV.
Un petit tour à Léon Anima au nord-ouest de la ville de Kara, à Okama Otadi dans l’Amou, à Doussidè Peulh ou Doussidè Kabyè dans le Tchaoudjo, à Sigbenga dans l’Oti sud permet de s’en convaincre.
Mazalo Katanga, premier responsable de l’agence qui a exécuté le projet est revenu sur son objectif et sa stratégie d’intervention. Si le projet vise à fournir des opportunités de génération de revenus aux jeunes pauvres et vulnérables du Togo, la stratégie d’intervention, selon elle, repose sur l’approche de développement conduit par les communautés (DCC).
Dans l’exécution de ce projet, des difficultés ont été rencontrées. Dans certains villages, les jeunes de 18 à 35 ans concernés par le projet sont rares. On signale aussi l’éloignement des institutions de micro finance ailleurs et la Covid-19 qui a ralenti le projet. Des leçons ont été tirées.
Pour rappel, le Projet d’opportunités d’emploi pour les jeunes vulnérables (EJV) a été lancé par le chef de l’Etat. Sa mise en œuvre a commencé le 13 décembre 2017.