La journée de ce lundi 26 juin a été particulièrement longue pour Foly Satchivi, le président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE) et son compagnon Marius Amagbégnon, à la chambre correctionnelle du tribunal de Lomé.
Après plusieurs heures de procès, les deux (2) étudiants ont été condamnés à douze (12) mois de prison avec sursis. Ce qui signifie que leur séjour en prison, qui a commencé le 14 juin dernier, prend fin ce jour. Mais ils devront tout faire pour éviter une nouvelle condamnation.
Pour le collectif d’avocats qui a défendu les étudiants, cette condamnation démontre que la justice togolaise, en l’espace de quelques jours, a régressé.
« Nous avons assisté à un procès similaire le lundi 19 juin, les faits sont similaires mais le juge a eu le courage de libérer au bénéfice du doute. Sur la base des mêmes faits, on rentre en condamnation d’autres étudiants. Sur la base des mêmes faits, on libère et on condamne, c’est dommage », a déclaré Me Raphaël Kpandé-Adzaré.
Selon lui, la justice est à double vitesse et le collectif d’avocats ne compte pas en rester là. « Nous allons interjeter appel », a-t-il indiqué.
Pour rappel, le sursis simple, un terme du droit pénal, est une mesure de suspension, totale ou partielle, de l’exécution d’une peine pouvant être décidée par le juge à l’égard de délinquants n’ayant pas fait l’objet de certaines mesures répressives dans les cinq (5) ans ayant précédé les faits et dont le bénéfice est soumis à révocation en cas de nouvelles condamnations à certaines peines dans le même délai.